Non-Representational Paradigm of Power

From P2P Foundation
Jump to navigation Jump to search


Examples

Alterglobalization Movement

The new type of networked participative based movements refuse the transcendence of power, refuse to be represented, as is the case with representative democracy. Here are a number of citations illustrating this trend:



Representation can occasionally be used, but only as a temporary technique amongst others:

"There are different sorts of groups. Spokescouncils, for example, are large assemblies that coordinate between smaller ‘affinity groups’. They are most often held before, and during, large-scale direct actions like Seattle or Quebec. Each affinity group (which might have between 4 and 20 people) selects a ‘spoke’, who is empowered to speak for them in the larger group. Only the spokes can take part in the actual process of finding consensus at the council, but before major decisions they break out into affinity groups again and each group comes to consensus on what position they want their spoke to take (not as unwieldy as it might sound). Break-outs, on the other hand, are when a large meeting temporarily splits up into smaller ones that will focus on making decisions or generating proposals, which can then be presented for approval before the whole group when it reassembles. Facilitation tools are used to resolve problems or move things along if they seem to be bogging dow!n. You can ask for a brainstorming session, in which people are only allowed to present ideas but not to criticize other people’s; or for a non-binding straw poll, where people raise their hands just to see how everyone feels about a proposal, rather than to make a decision. A fishbowl would only be used if there is a profound difference of opinion: you can take two representatives for each side—one man and one woman—and have the four of them sit in the middle, everyone else surrounding them silently, and see if the four can’t work out a synthesis or compromise together, which they can then present as a proposal to the whole group." (http://www.newleftreview.net/NLR24704.shtml )


In French

The refusal of representation as inscribed in the Porto Alegre social forum charter:

« Les rencontres du Forum social mondial n’ont pas un caractère délibératif en tant que Forum social mondial. Personne ne sera donc autorisé à exprimer au nom du Forum, dans quelque édition que ce soit, des prises de position prétendant être celles de tous les participants. Les participants ne doivent pas être appelés à prendre des décisions, par vote ou par acclamation, en tant que rassemblement de ceux qui participent au Forum, sur des déclarations ou propositions d’action qui les engagent tous ou leur majorité et qui se voudraient être celles du Forum en tant que Forum. Il ne constitue donc pas d’instance de pouvoir que peuvent se disputer ceux qui participent à ces rencontres, ni ne prétend constituer l’unique alternative d’articulation et d’action des instances et mouvements qui en font partie » (art. 6). (http://www.euromovements.info/html/aguiton-cardon.htm )


Decision-making by consensus

"Le consensus s’est imposé dès le début comme la seule procédure de décision envisageable au sein des instances de décision d’un espace de coordination regroupant des organisations hétérogènes dans leurs fonctions, leurs procédures de décisions internes, leurs origines sociales et géographiques et le nombre de leurs membres. En l’absence de référentiel, aucun critère ne peut s’imposer pour périmètrer l’espace des participants ni leur conférer des grandeurs différenciées. De sorte que chaque organisation, qu’elle que soit sa taille, son origine géographique, son objet social, son positionnement politique, dispose potentiellement d’un même poids. Cependant, l’expression du consensus ne signifie pas unanimité." (http://www.euromovements.info/html/aguiton-cardon.htm )


Radicalisation of P2P principles within the alterglobalisation movement

Citations are from the following essay, published at the Euromovements website:

Essai: Le Forum et le Réseau. Une analyse des modes de gouvernement des forums sociaux. Christophe Aguiton, Dominique Cardon. Communication pour le colloque « Cultures et pratiques participatives : une perspective comparative » - LAIOS/AFSP.

"Il est cependant possible de dégager un mouvement d’ensemble dans les multiples aménagements institutionnels qui ont été apportés aux structures de gouvernement des forums. C’est en effet vers une radicalisation des principes de fonctionnement en réseau que s’oriente actuellement la plupart des choix d’organisation effectués par les promoteurs des forums mondiaux et européens : auto-organisation des événements, procéduralisation des règles de coordination, pluralité des stratégies d’action issues des différents espaces des forums et transformation des forums en lieux d’expérimentation des alternatives sociales et politiques."

The same article then goes on to describe 3 different forms of peer governance employed by the Forums, as they adapted to the growing success and expansion of the movement:

Afin de simplifier la présentation de ce parcours dans les technologies de coordination de la forme forum, nous nous arrêterons sur trois configurations organisationnelles différentes qui suivent grossièrement un déroulement chronologique : la mise en place, d’abord, par un groupe d’ONG, d’associations et de mouvements sociaux brésiliens des premiers forums sociaux mondiaux (modèle cooptatif), les forum sociaux européens, ou un mode de fonctionnement différent été adopté (modèle assemblée) et, enfin, la dernière session du Forum social mondial, en 2005, que les organisateurs brésiliens et le conseil international du FSM ont décidé de réviser profondément (modèle agglutination).

The following discussion of the network form is also relevant :

"La structure des opportunités politiques transnationales requiert en effet une coordination décentralisée et la coopération des acteurs (Guigni, 2002). Aussi, la construction de coalitions, de plateformes, de partenariats inter-associatifs, voire même de sous-traitances associatives, est-elle devenue une pratique dominante de l’action internationale où les coordinations sont systématiquement préférées aux structures verticales de contrôle.

En puisant dans la tradition « participative » des mouvements civiques et féministes des années soixante, les promoteurs des forums sociaux se sont attachés à construire des espaces à faible niveau de centralisation permettant de créer un ensemble de liens plus ou moins forts entre les organisations participantes. Aussi, la culture organisationnelle qui s’est forgée au sein de la galaxie altermondialiste emprunte-t-elle aussi bien aux mouvements sociaux organisés en coordination, aux pratiques des grandes campagnes transnationales, aux colloques et réunions internationales et au fonctionnement des collectifs libertaires incarnée par les spokecouncil. Elle se caractérise par son souci de concilier coordination et diversité, stratégie collective et récusation des avant-gardes, mot d’ordre et refus de la délégation, consensus et interdit de la représentation.

L’une des propriétés décisives de la forme réseau, celle par laquelle on peut le plus facilement la distinguer des formes organisationnelles liées à la représentation élective comme les partis ou les groupes de pression (Aguiton, 2003b), est qu’il n’existe pas de point de vue en surplomb ou extérieur depuis lequel il serait possible de totaliser (de voir, de dénombrer, de représenter) les entités du réseau. Un réseau, en tant que tel, ne constitue pas un collectif. Il se présente comme un milieu instable de flux, d’échanges et de transactions. Il ne dispose pas d’instrument permettant de définir sa population, ni d’intentionnalité ou de structure de représentation permettant d’orienter une action ou une stratégie. C’est pourquoi, il faut donner une forme au réseau pour mobiliser les forces déposées dans les liens qui associent ses différents nœuds et construire une forme d’action collective. Luc Boltanski et Eve Chiapello ont proposé une appellation générique pour désigner l’ensemble des architectures qui se construisent sur le fond du réseau pour lui donner une forme temporaire et marquer en pointillé les frontières provisoires d’un collectif. Par projet, notion empruntée au vocabulaire du management d’entreprise mais généralisable à un ensemble très large d’actions collectives orientées vers la réalisation d’un but, ils désignent « l’objet ou le prétexte de la connexion » permettant d’activer un « bout de réseau […] pendant une période relativement courte » et de forger des liens plus durables. Sur le tissu sans couture du réseau, le projet est donc « une poche d’accumulation temporaire qui, étant créatrice de valeur, donne un fondement à l’exigence de faire s’étendre le réseau en favorisant des connexions » (Boltanski, Chiapello, 1999 , p. 157). Il constitue un « mini-espace de calcul, à l’intérieur [duquel] un ordre peut être engendré et justifié » (Idem, p. 160).

Les forums sociaux constituent donc un espace d’articulation durable et autonome des acteurs de la « société civile globale », mais leur construction ne passe pas par une démarche de recensement et de représentation, à laquelle beaucoup d’initiatives à l’ingénierie complexe se sont déjà vainement essayés, mais par la mobilisation concertée des réseaux engagés dans des campagnes de contestations de la globalisation néo-libérale. Ils forment le projet, a priori paradoxal, de produire le genre d’espace que l’on conçoit habituellement dans une perspective représentative et élective, mais avec les outils des mouvements sociaux : la dynamique de l’action collective. De sorte que le processus des forums sociaux construit, peu ou prou, une représentation de la « société civile globale » par la mobilisation volontaire de réseaux divers et multiples, mais il ne la représente pas. Dans une formulation sans ambiguïté, la Charte de Porto Alegre, qui a acquis une valeur quasi-constitutionnelle dans l’univers « alter », assure que « le Forum social mondial ne réunit et n’articule que les instances et mouvements de la société civile de tous les pays du monde, mais il ne prétend pas être une instance représentative de la société civile mondiale » (art. 5).

Il est cependant possible de dégager un mouvement d’ensemble dans les multiples aménagements institutionnels qui ont été apportés aux structures de gouvernement des forums. C’est en effet vers une radicalisation des principes de fonctionnement en réseau que s’oriente actuellement la plupart des choix d’organisation effectués par les promoteurs des forums mondiaux et européens : auto-organisation des événements, procéduralisation des règles de coordination, pluralité des stratégies d’action issues des différents espaces des forums et transformation des forums en lieux d’expérimentation des alternatives sociales et politiques. (http://www.euromovements.info/html/aguiton-cardon.htm )


The Non-Representionality of the alterglobalisation movement

« le Forum social mondial ne réunit et n’articule que les instances et mouvements de la société civile de tous les pays du monde, mais il ne prétend pas être une instance représentative de la société civile mondiale » (art. 5).

The author’s of the study citing the charter stress the non-representational aspect of the alterglobalisation movement :

« Les forums sociaux constituent donc un espace d’articulation durable et autonome des acteurs de la « société civile globale », mais leur construction ne passe pas par une démarche de recensement et de représentation, à laquelle beaucoup d’initiatives à l’ingénierie complexe se sont déjà vainement essayés, mais par la mobilisation concertée des réseaux engagés dans des campagnes de contestations de la globalisation néo-libérale. Ils forment le projet, a priori paradoxal, de produire le genre d’espace que l’on conçoit habituellement dans une perspective représentative et élective, mais avec les outils des mouvements sociaux : la dynamique de l’action collective. De sorte que le processus des forums sociaux construit, peu ou prou, une représentation de la « société civile globale » par la mobilisation volontaire de réseaux divers et multiples, mais il ne la représente pas. »

Cited in http://www.euromovements.info/html/aguiton-cardon.htm


The relationship between the internet and non representationality

By Dominique Cardon, at http://www.internetactu.net/?p=6438

- "il reste que les mobilisations ayant Internet pour support entretiennent une étroite correspondance avec les idéaux de démocratie directe. En effet, le fonctionnement, plus que la légitimité, de la démocratie représentative fait l'objet de critiques de plus en plus vives, qui préexistent très largement à la naissance de l'Internet citoyen. Mais une des caractéristiques de ces critiques réside dans le fait qu'elles revendiquent une transformation des processus attachés à la représentation politique : participation élargie aux profanes, enrichissement délibératif des débats, proximité avec les élus, transparence, ouverture du cercle de la décision, auto-organisation des acteurs de la société civile, etc. Or, l'imaginaire d'Intern! et contribue à revivifier et réactiver ces idéaux de démocratie directe, en les opposant à la grammaire représentative et délégataire de nos démocraties. Car à bien y regarder, les formes de représentation qui s'exercent au sein de l' « Internet citoyen » sont très différentes de celles qui président à la démocratie représentative. La question de la représentativité des opinions n'a pas de sens sur Internet et il serait bien difficile de proposer des fondements numériques, géographiques ou sociaux à la mesure de telle ou telle prise de position. La question du vote est absente des pratiques des internautes, qui lui préfèrent généralement la formation de consensus. La séparation entre amateurs et professionnels, profanes et spécialistes, représentés et repr&! eacute;sentants, est fortement estompée dans la plupar! t des dispositifs d'_expression sur Internet. La réputation et la notoriété sur Internet se construisent sur la base de l'audience et sont mesurés par l'ensemble des réseaux de contributeurs, commentateurs, évaluateurs et diffuseurs, qui se greffent à tel ou tel site, de sorte que la notoriété n'est jamais donnée (par un statut) mais acquise par un travail de conviction et d'intéressement. Enfin, l'Internet ne connaît pas les silencieux. Pour y être présent et reconnu, bref légitime, il faut agir, contribuer, écrire, recommander, répondre. L'espace public de l'Internet offre toujours une prime aux agissants sur les internautes passifs. D'où le risque de voir les écarts entre citoyenneté active et passive se creuser. Ces différentes caractéristiques de la participation sur Internet renvoient à un autre paradigme de la re! présentation politique, que l'on peut assimiler à la forme réseau et qui s'ancre sur l'idée d'une mobilisation volontaire de la société civile, moins préoccupée de représentativité que de convaincre de la justesse des arguments et des causes défendues. L'espace public traditionnel se trouve ainsi soumis à une tension critique exercée par le foisonnement de débats, des initiatives et des propos qui se sont construits, développés et diffusés dans l'Internet citoyen."


OWS

Simon Tormey:

"OWS is part of this story. It offers further evidence that the paradigm of representative politics, the politics of political parties, elections and voting is on the wane. Participants in OWS proclaim that they not programmatic, that it has no answers, even that it is not ‘politically affiliated’. It contrasts itself with the style and manner of forms of representation that by contrast proclaim an analysis, an ideology, a programme, an organisation representing distinct interests, viewpoints and actors. OWS challenges this paradigm, directly. It tells us that no form of representative politics, no political party, can change the basic coordinates of the liberal-democratic capitalist system. In this horizon only a ‘disorganised’ repertoire of direct and immediate political actions enables people to be ‘heard’ as opposed to being subsumed within the machinic meta-mobilism of ‘normal’ politics. ‘Not in my Name’ is an emblematic expression of this winding back of the representative paradigm. It says that I will not be annexed for a larger purpose. I must myself speak to and embody the changes we need in order to address inequality.

This however is the easy part, for a paradoxical feature of post-representative politics is that it does not, as the post- prefix reminds us, escape the pragmatics of representation; it brings it into question. ‘We are the 99%’ is after all a quintessential representative claim (‘We are you’, a slogan borrowed from the Zapatistas, is another equally direct example). Here we see also a potential immobilising quality of OWS, one that infects all post-representative initiatives. If it cannot but represent, then how to do this without becoming itself a symptom of the politics it so sets its face against – i.e. representative politics (Saward 2010)? How does OWS escape the trap of opposing representative modes of political engagement in a non-representative way? How to escape the apparently futile and self-denying gesture of ‘post-representative’ representation?" (http://www.criticalglobalisation.com/issue5/132_137_POST_REPRESENTATION_JCGS5.pdf)


History

1968

Simon Tormey:

"1968, the year of disorganised revolts and insurrections, is an important way marker for change in the nature of the political. It marked the first step in the decline of the representational paradigm, and the re-emergence of non- or ‘post-representative’ political repertoires: direct action, squatting, affinity groups, protests, carnivals. Many of these initiatives are sparked by a self-conscious rejection of ‘normal’ or mainstream political processes. They turn their face on parties, elections, and manifestos in favour of the immediacy of action, of doing, in the here and now – not saving our energies for some scripted ‘crisis of capitalism’. The 1970s and 1980s were periods when much of this kind of activity was subsumed within what became known as ‘new social movements’, which included movements against war, the nuclear bomb, environmental degradation, race and identity discrimination. They were immediate, direct, and ‘dis’-organised in the sense of not being tied to a permanent bureaucracy or set of offices. Often leaderless, acephelous, sometimes spontaneous, unruly and difficult to predict. In A Thousand Plateaus, Deleuze and Guattari (1987, p. 22) famously coined the term ‘rhizomatic’ to describe ‘subterranean’ underground initiatives of this kind. The rhizome makes us distinguish between the liminal and the subliminal, between what ‘expert’ commentary sees above, and what lurks beneath the surface. Even when ‘nothing seems to be happening’, rhizome-networks can be growing, developing, readying themselves for the next opportunity to push through the surface and emerge in unpredictable ways. Such has become the pattern of post-representative, disorganised politics over the past four decades." (http://www.criticalglobalisation.com/issue5/132_137_POST_REPRESENTATION_JCGS5.pdf)