Immaterial Resources and Financial Markets

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* Article/lecture: Ressources immatérielles et finance de marché : le sens d’une liaison. Isabelle Halary. Seminaire Samizdat, January 2005.

URL = http://seminaire.samizdat.net/spip.php?article50

"La question de la valorisation des actifs immatériels par les marchés financiers doit être resituée dans une problématique plus large."

Update October 2016: "Pendant la phase d’euphorie boursière des années 90, une thèse semblait presque faire l’unanimité : La hausse des cours aurait été justifiée par la formation sans précédent d’actifs immatériels.", via [1]


Summary

Reading notes of the 2005 version by Michel Bauwens, 2007:

The key question is whether the stock markets are dependable to evaluate 'immaterial' values ?

There are two classes of immaterial assets, ones that are identifiable (separable) such as IP-related or contracts vs those that non-identifiable and diffuse, i.e. they cannot be measured, such as the networks of relation or the effects of training

In a complicated argument on accounting rules, it is shown that good will, that part of an acquisition price exceeding the material value and the known immaterial assets, is vastly higher than can be justified by any reference to any real prior investments, such as R&D.

Firms are now bought with 80% goodwill that has no apparent clear source. It appears that values can be vastly overvalued, and that the market is no good judge of immaterial value, despite liberal dogma.

The fallacy comes from a circular reasoning: since markets are efficient and lead to a just evaluation of a firm's work, then accounting must be wrong, and the different between the 2 values are the immaterial assets. But it is more likely that such goodwill expansion are in fact overvalued. It is now accepted practice that goodwill can be annually depreciated by experts, to be in harmony with market prices.

In fact, the most important human qualities are not measurable. But that they are crucial can be seen that for venture capital, the quality of the people involved has become the key criteria.

So why the stress on evaluation ? Because under shareholder capitalism, accounting has to serve essentially to calculate future revenues, because that is what share value is about.

There is also a profound ideological reason, hiding a cultural 'illegitimacy'. What companies are buying in an acquisition is no longer labor power, but full human subjectivities. But this would be a form of human trafficking, and thus unacceptable. Thus the separation from the human, of essentially fictive, 'immaterial' assets.

The value in cognitive capitalism is derivative from human-embedded qualities and from the general collective which enables them; therefore it seems equally clear that frenetic privatization is counterproductive to its growth. Hence the format of financial capitalism does not seem to be the most adequate form.

Abstract

In French, copy of the 'introduction', by Isabelle Halary:

"Pendant la phase d’euphorie boursière des années 90, une thèse semblait presque faire l’unanimité : La hausse des cours aurait été justifiée par la formation sans précédent d’actifs immatériels. Ainsi, pendant l’été 1999, Nakamura écrivait-il : “Is there any rational reason to believe that profits should grow strongly in the future and thereby justify the high valuations placed on shares ? In fact, there is. As we shall show, rising investment in intangible assets reduces measured current profits and raises expected future profits.” (1999, p.7)

Puis pendant la dépréciation générale postérieure à mars 2000, il y aurait eu disparition ou autodestruction de ces intangibles. De fait, des goodwills impressionnants ont été rayés d’un trait de plume.

La question de la valorisation des actifs immatériels par les marchés financiers doit être resituée dans une problématique plus large. Il s’agit en effet d’interpréter la concomitance entre deux évolutions à la fois parallèles et contradictoires : d’une part l’avènement d’une nouvelle phase du capitalisme dans laquelle la connaissance est au centre de la création de valeur et de l’accumulation du capital (capitalisme cognitif, Vercellone 2004), d’autre part l’importance croissante des marchés financiers et de leurs acteurs dans la régulation de cette économie.

Compte tenu de l’importance des actifs intangibles non seulement pour les marchés financiers mais surtout pour le mode de croissance actuel, la question de leur évaluation est de plus en plus souvent posée par la littérature, tant en sciences de gestion qu’en sciences économiques. Sur ce point bon nombre de méthodes coexistent et se font concurrence. Le débat sur le choix entre comptabilité aux coûts historiques et évaluation à la juste valeur (fair value) ne semble pas épuisé. Mais la doctrine qui semble s’imposer attribue à la bourse une compétence indiscutée lorsqu’il s’agit d’évaluer l’essentiel de ces actifs bien particuliers. On peut légitimement se demander si une telle confiance dans les mécanismes de marché est fondée.

Il ne s’agit pas ici de nier la formation d’actifs immatériels ou l’importance de ces derniers dans la croissance actuelle mais de mettre en question la liaison systématiquement établie ou supposée entre actifs immatériels et capitalisme financier. Nous nous demanderons tout d’abord si l’on peut raisonnablement créditer les marchés boursiers d’une réelle capacité à évaluer les actifs immatériels (I), autrement dit si la survaleur ou goodwill peut être assimilée à la valeur de ces actifs. Puis, face à l’ampleur des difficultés rencontrées par les comptables et experts dans cette évaluation, nous nous interrogerons sur la signification profonde de leur démarche (II)."

(http://seminaire.samizdat.net/spip.php?article50)